samedi 10 mai 2008

La Cité....et ma gorge se noue.



Cette photo est en réalité une carte postale publié à une date inconnue par les éditions J.TOP à Coudekerque-Branche.

On aperçoit le quartier de la Cité de l'Usine des Dunes avec en avant plan les dunes du Fort qui ont disparu en 1973 avec la construction du quartier que nous appellions à l'époque "les nouvelles maisons".

Ceux qui vécurent à la cité avant l'édification de ce quartier et la destruction des dunes se rappelleront surement de l'immense aire de jeux qu'il représentait pour les enfants à l'époque... C'est là aussi que les mamans venaient, l'été, se prélassaient accompagnés de leurs nombreux enfants.

La cité que l'on voit là est exactement celle qui était à l'origine quand en 1916 les travailleurs indochinois ont été "recrutés" ( dans des conditions déplorables et souvent inhumaines) pour construire cette cité qui devait accueillir les ouvriers de l'usine dans le droit fil de ce qui se faisait à l'époque.

L'usine des dunes que l'on aperçoit en arrière plan est à l'époque la seule grande usine sidérurgique de toute la région de Dunkerque. Ces cheminées ont disparues ( sauf une), tout comme ces énormes tours réfrigérantes que l'on voit à droite. Le portique en métal et en béton qui se jette au dessus du canal est visible. Les batiments n'existents plus sauf quelques parties.

La Cité de l'Usine des Dunes a été détruite en 1986 pour laisser place à un autre quartier. La décision de destruction a été prise par le maire de l'époque. Ce joyau de l'architecture ouvrière du début du siècle a été rayé de la carte dans une indifférence coupable. Seuls quelques uns se sont levés contre cette décision dont le regretté Robert MESEURE, qui sans relâche a tenté avec son épouse de sauvegarder ce témoignage unique de la grandeur industrielle de Leffrinckoucke du début du XXièm siècle. Il reste encore 30 maisons de cette cité dont quelques unes ont gardé l'aspect qu'elles avaient à l'époque.

Après la Cité, d'autres élèments du patrimoine local ont disparu pour la plus grande peine de ces admirateurs.

Une fête populaire vécue avec espoir...



La photo que vous voyez a été prise le 05 juillet 1962 dans les mêmes conditions que les précédentes. Le photographe dont j'ignorais l'identité jusqu'à ce jour est en réalité Monsieur Provost, décédé aujourd'hui, qui est à l'origine de toutes les photographies prises à l'occasion des fêtes de l'indépendance. La petite histoire veut que ce dernier était un ami de la maman de ma tante Halima ( Famille HENNI 69) et qu'il était régulièrement invité aux fêtes et réjouissances organisées à la Cité.
La guerre d'Algérie devenait un mauvais souvenir pour tous ceux qui s'y étaient impliqués. Français et Algériens se débarassaient de ce conflit inutile et à Leffrinckoucke, les uns et les autres fêtaient ensemble l'évènement avec un sentiment de soulagement...


Sur cette photo, on aperçoit de gauche à droite (cliquez dessus pour l'agrandir) :


Abdallah Ouedarbi (77)

Ahmed HENNI dit le Parisien ( de profil)

Mohamed HENNI ? (en arrière plan)

Mohamed HENNI ( mon père, à gauche du drapeau)

Belgacem DJAIZ ( à droite du drapeau)

Abdallah HENNI ( 22)

Adembi LAYATI ( Bibi)


Les autres personnes me sont inconnues, tout comme les enfants .


Vous remarquerez que la rue du Nord (appellation récente) est en terre battue...